Soutenez-nous

‘Umar b. al-Khattab et son frère médinois, une belle collaboration

Un exemple de fraternité

Quelques mois après l’hégire, le Prophète ﷺ réunit les chefs de famille mecquois et médinois, et leur proposa pour faciliter l’intégration des réfugiés mecquois, que chacun des médinois aisés prenne une famille mecquoise sous son aile. Les deux chefs de famille devinrent  alors des «frères». Cette action fut la solution afin de permettre l’adaptation des mecquois réfugiés à  leur nouvelle vie à Médine. Elle permit  aussi d’unir et renforcer les liens entre les musulmans de différentes origines et cultures. 

Concrètement, chacun des Ansârs (médinois) recevait chez lui un Muhâjir (immigré) et partageait avec lui sa maison. En échange, le Mecquois devait enseigner au Médinois qui le logeait ce qu’il connaissait  de la révélation et de la religion. Ayant profité de plusieurs années d’enseignement auprès du Messager de Dieu ﷺ, les Muhâjirins étaient souvent davantage  cultivés sur le sujet. Cette collaboration alla même jusqu’à faire travailler les frères ensemble pour partager leurs gains. Ils héritèrent  même l’un de l’autre.

Prenons ici l’exemple de ‘Umar b. al-Khattâb dont le frère médinois travaillait dans l’exploitation des dattiers. Pourtant, tous deux souhaitèrent ardemment passer la journée en compagnie du Prophète ﷺ pour bénéficier de ses enseignements. ‘Umar proposa alors une solution ingénieuse : travailler en alternance !

À tour de rôle, l’un travaillait à la palmeraie pendant que l’autre étudiait ! Le soir venu, celui qui avait passé la journée en compagnie du Messager de Dieu ﷺ allait transmettre à l’autre ce qu’il avait appris. 

La solution proposée par ‘Umar nous éclaire sur la manière dont le croyant doit vivre sa vie. Il ne doit pas délaisser son rôle social et professionnel sous prétexte de pratique religieuse. Au contraire, comme le faisait ‘Umar,  le croyant se doit de travailler pour être  acteur dans la société,  de gagner honnêtement sa vie tout en gagnant en sagesse et en science et ce, afin de s’élever dans sa foi.