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Journée internationale des droits de la femme

Le 8 Mars est la journée internationale des droits de la femme, à cette occasion l’institut sira propose de présenter un tableau, non exhaustif, des grandes figures féminines qui ont gravité autour du Prophète ﷺ et jouèrent un rôle crucial dans l’histoire de l’islam.

En cette  Journée internationale des droits des femmes, nous pensons à l’épouse du Prophète Muhammad ﷺ, la Mère des Croyants Khadîja, qui dirigeait ses propres affaires et son propre commerce tout en élevant ses enfants.

Nous pensons à la Mère des Croyants Um Salamah, émigrée en Abyssinie, qui y apprit l’art de travailler le cuir avant d’en faire son commerce à son arrivée à Médine. Elle a par ailleurs grandement contribué à enrichir les sources des sciences de l’islam en rapportant 378 hadiths.

Nous pensons à la Mère des Croyants Aïcha qui a rapporté 2210 hadiths, et dont la science et la sagesse en faisaient une véritable référence, si bien qu’elle corrigeait les grands compagnons sur les questions de droit musulman. 

Nous pensons à Safiya, la tante paternelle du Prophète ﷺ qui, alors même qu'elle était retranchée dans le fort de Fâri` pendant la bataille du Fossé, participait à la direction des affaires des musulmans et à leur défense. 

Nous pensons à Asma’ b. `Umays qui, lors d'une discussion avec Umar, puis, quand celui-ci la reprit, exigeant l’arbitrage du Prophète ﷺ qui tranchera en faveur de cette dernière.

Nous pensons à Ramlah b. al-Harith qui accueillait les invités diplomatiques du Prophète ﷺ.

Nous pensons à la tante de Jâbir b. Abdallah qui a pris en main l’administration de sa ferme après le décès de son mari.

Nous pensons à cette femme compagnonne du Prophète ﷺ, qui vint le voir après l’an 7 de l’hégire pour lui donner l’idée de construire une chaire dans la mosquée alors trop bondée, pour que tous puissent l’entendre. Elle le fit ensuite construire elle-même et l’offrit au Prophète ﷺ. C’est ainsi d’elle que nous vient la tradition de l’emploi des chaires, ou minbar, dans les mosquées lors des prêches.

Nous pensons aux femmes qui avaient demandé au Prophète ﷺ une réunion spécifique pour qu’il leur enseigne l’islam dans sa mosquée.

Nous pensons aux femmes qui priaient dans la mosquée même du Prophète ﷺ, sans aucune barrière ni séparation entre elles et les hommes, et pour lesquelles il fit bâtir une porte dédiée qui existe encore et se nomme toujours la porte des femmes.

Nous ne pouvons que penser à quel point le Prophète ﷺ a élevé la place des femmes, qui durant des siècles avant lui n’avaient constitué que de simples biens dont les hommes pouvaient hériter.

Nous ne pouvons que penser aux femmes qui prêtaient allégeance au Prophète ﷺ et participaient à la gestion de la cité, remplissant des rôles qu’elles n’ont pu obtenir, dans un pays comme la France, avant le siècle dernier.

Aujourd’hui, en observant le monde musulman, force est de constater que les femmes ont  malheureusement perdu les rôles et statuts qu’elles avaient à l’époque du Prophète ﷺ. Comment les musulmans ont-ils pu atteindre un tel niveau d’injustice envers les femmes ?

Nous n’avons pris soin ni des hommes, ni des femmes, nous avons négligé l’être humain, et c’est pour cela que nous avons tout perdu.

L’être humain, sans distinction de genre, est en réalité le pivot central autour duquel le Prophète ﷺ a mené sa lutte. Il a éduqué et élevé l’être humain, et lui a rendu sa dignité, et c’est ainsi qu’il a construit une civilisation.